La lettre des psychologues CGT
Le point sur les dernières mobilisations.............et l’horizon devenu sombre
Mobilisation du 10 juin : une 1ère étape
La mobilisation nationale des psychologues fut un immense succès. Du jamais vu ! Salariés du
public et du privé, du lucratif ou non lucratif, fonctionnaires, libéraux, enseignants, étudiants, praticiens
de la santé, du médico-social, du social, de l’Education Nationale, tous étaient mobilisés. 7.000
psychologues (sur 70.000 en exercice) dans la rue, face au Ministère, aux préfets et ARS dans 40 villes.
Sans compter les relais médiatiques très nombreux.
Pendant ce temps, nombre de parlementaires de tous bords interpellent toujours le
gouvernement.
Le Ministère poursuit sa logique en invitant exclusivement les
représentants du SNP et de la FFPP le 15 juillet tout en
délaissant délibérément la CGT et le SIUEERPP pour tenter de
diviser la profession.
Olivier VERAN répond le 16 juin à l’Assemblée Nationale que :
« nous n’avons pas suffisamment recours, et de manière
suffisamment simple, aux psychologues… mais je ne suis pas certain
que lever l’obligation de prescription pour consulter un psychologue
soit la priorité de la profession et des patients… Cependant, il est vrai
que des milliers de psychologues n’arrivent pas à vivre correctement
de l’exercice de leur métier dans le secteur privé…
Le Ségur de la santé a changé la donne… Ces mesures aboutiront à une augmentation de la rémunération des
psychologues à l’hôpital de l’ordre de 500 à 600 euros en fin de carrière ». Voilà un ministre qui sait écouter et est
bien informé car il est bien sûr revenu sur ce dernier point puisque les psychologues ne seront pas revalorisés
par le Ségur s’agissant des grilles et du ratio au passage à la hors-classe.
Conséquence : un infirmier en soin généraux 1er grade verra sa rémunération supérieure à celle d’un psychologue
de classe normale (par exemple, 89 € brut de plus à l’échelon 2 ; 51 € brut de plus à l’échelon 10).
De son côté, la Sécu cite ainsi les différentes expérimentations, visant à permettre un meilleur accès aux
psychologues, mises en place ces dernières années : l’expérimentation CNAM menée dans quatre départements,
qu’elle propose, dans ce projet de rapport, de généraliser dès 2022 en commençant par les jeunes patients de 3-
25 ans, le renforcement des psychologues dans les maisons de santé pluriprofessionnelles (14
consultations/jour !), ou encore le "dispositif psy enfant ado », toujours à un tarif dérisoire.
2
nde étape : à la demande générale de la profession, une nouvelle mobilisation est donc plus
que jamais à l’ordre du jour pour la rentrée. L’intersyndicale a fixé la date du mardi 28 septembre.