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Non à un monde sans sexes ! et réponse à cet article : Pour une psychanalyse pour touTEs, non à une psychanalyse homophobe

14 janvier 2013, 17:30, par Zibule

cher psycho,
Merci pour tes remarques, mais j’aimerais entendre "les psychologues dans la cité" (comme un certain colloque du même titre qui s’était tenu en 1985), pas seulement les psychanalystes ... illisibles par le peuple de France qui a battu le pavé par jour de grand froid... et qui commence à intuiter ce qu’écrivait Lourau, à savoir que " l’inconscient, en dernière analyse, c’est l’Etat . Nos idées, nos sentiments, nos émotions sont commandés par lui. Ses désirs sont des ordres : les nôtres ne sont que des réponses obséquieuses à ce qu’il permet, tolère, impose ou interdit. "
En 2003, à propos de la réforme des retraites, J-P Raffarin, premier ministre de J. Chirac, grava dans le marbre une phrase qui revient en écho 10 ans plus tard, à propos de la réforme du mariage, sous le règne d’une soi-disant gauche : "la rue doit s’exprimer, mais ce n’est pas la rue qui gouverne" (disait Raffarin en 2003) ; "ce n’est pas la rue qui fait la loi" (dit Hollande en 2013) : trouvez la différence.
La rue aura-t-elle le droit de mettre son bulletin de vote dans l’urne aux prochaines élections ? Certains disent qu’elle a voté Hollande pour sanctionner Sarkosy. Sanctionnera-t-elle Hollande en votant pour ... le fantôme de Coluche ?
La manifestation qui a eu lieu le 13 janvier 2013 à Paris "contre le mariage pour tous" est exemplaire à plusieurs titres, et particulièrement quant à ce qui est resté dans l’ombre, dans le silence des médias ... comme si, une consigne invisible, inaudible et sans saveur avait été distillée dans les cervelles des journalistes de terrain et des ténors habituels de la société dénommée "civile" :
 pas de personnalités de la dite société (juristes, médecins, artistes de toutes disciplines, chercheurs en sciences sociales, experts divers, etc.) identifiées dans la foule par ces journalistes qui semblaient, comme un seul homme (... formatés par un même moule), attirés par les rares personnalités politiques (choisies uniquement à droite et à son extrème). Curieux, non ?
Où étaient, dans la foule, les élus de gauche visibles ? Avaient-ils reçu des consignes de silence ?
 pas de vedettes du show biz, du sport, du cinéma, du théâtre, ... curieusement silencieux aussi.
 pas de collectifs de jeunes (collégiens, lycéens, étudiants) qui pourtant s’étaient mobilisés 10 ans plus tôt contre la réforme des retraites... et alors qu’ils sont ici les premiers concernés !
 et ... le silence explosif des psychologues (universitaires, chercheurs, praticiens...) quant à une réforme que l’on veut nous faire croire, être uniquement une question de droit, alors qu’elle touche à l’intime, à la transmission, à certains tabous, à ce que la pudeur du peuple ne lui permet pas d’en causer sur la place publique et à bien d’autres choses qui ont à voir avec les relations sociales, éducatives, économiques, politiques, voire mondialistes.