Communiqué : : Des propositions ministérielles négligeables
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Ce dernier communiqué du 17 octobre 2010, des principales organisations de psychologues mérite quelques commentaires, en effet il est assez étrange dans sa formulation dans la mesure où ils appellent aux Boycott tout en faisant un recours qui permettrait aux psychologues d’obtenir le titre de psychothérapeute sans formation supplémentaire. A ne rien y comprendre. Essayons tout de même de nous repérer : Nous pensons que cela traduit l’incurie d’un ensemble d’acteurs responsables de la question des psychothérapies au niveau des organisations de psychologues, qui a acculé les psychologues dans cette position de retranchement et dans une impasse mortifère : être obligé de choisir entre demander le titre de psychothérapeute et détruire le métier de psychologue. 1 Depuis 2004, les acteurs prévalents au niveau des décisions des organisations ont ignoré les alertes (articles dans P&P, dans le JDP….de psychologues praticiens isolés sur les projets qui se déroulaient en coulisse pour déconstruire le métier de psychologues FPH. 2 La création de la FFPP en 2003, issue d’une importante scission au Syndicat national des psychologues a révélé qu’il existait des projets différents sur le métier de psychologues en terme de formation, d’exercice, d’application de la déontologie....La question des psychothérapies pourtant exercées principalement par des psychologues a été prise dans ce mouvement idéologique et cela a bénéficié à ceux qui voulaient les exercer dans un cadre légal nouveau, celui de psychothérapeute. 3 Ce que les organisations n’ont pas voulu voir et entendre, par leur manque d’ancrage démocratique, c’est que les psychothérapies sont devenues un marché important et il le sera encore plus avec la tarification à l’activité. Les demandes de soins se sont exprimées de manière exponentielle dépassant largement l’offre que pouvaient faire les institutions de soin avec les psychiatres et psychologues. Ainsi, l’institution tout naturellement a besoin de psychothérapeutes et moins de psychologues et de psychiatres trop couteux. Boycotter n’a pas beaucoup de sens dans ce contexte, nous pouvons penser que même les responsables n’y croient pas, de plus ils n’ont pas les moyens de gérer ce boycott car déjà un grand nombre de psychologues libéraux et contractuels veulent demander ce titre qui offrira des garanties de ressources, d’état et d’assurance. Pour les psychologues titulaires, même si certains ne souhaitent pas demander le titre, le risque est de ne plus avoir d’activité de psychothérapie et les directions médico-gestionnaires pousseront les psychologues à devenir un professionnel de santé « psychologue-psychothérapeute, et mieux encore ils profiteront des nombreux départs en retraite pour les remplacer par des psychothérapeutes. Cf , cas bien réel de la situation d’un collègue rapporté sur ce site.
Ne vaudrait-il pas mieux penser à négocier avec le ministère de la santé et de l’enseignement supérieur afin de faire valoir une véritable formation et exiger des conditions à exercer les psychothérapies pour ce nouveau métier, psychothérapeute-psychologue, crée dans la santé ? Souhaitons que les assises de la formation feront apparaitre les nouveaux enjeux pour les psychologues devenus psychothérapeutes et donc moins psychologues.