Le Premier ministre, qui « décrète l’état d’urgence sur la santé mentale de nos jeunes » annonce la révision complète du dispositif « mon soutien psy » dès le mois le juin. Les psychologues consultés toucheront 50 € au lieu de 30 €, douze séances seront prises en charge par an au lieu de huit, et il ne sera plus nécessaire de passer par son médecin traitant pour avoir un rendez-vous.

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C’est un sujet qui lui tient particulièrement à cœur, dont il avait dit qu’il ferait « la grande cause de [son] action de gouvernement », au moment où il a pris ses fonctions. Il se lance, ce dimanche 7 avril, Journée mondiale de la santé : « Je décrète l’état d’urgence sur la santé mentale de nos jeunes, annonce Gabriel Attal. Je demande aux ministres de la Santé de travailler sur une stratégie d’ampleur dans les prochains mois. »

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Sans attendre les propositions de Catherine Vautrin et Frédéric Valletoux, le Premier ministre a décidé de revoir le dispositif « mon soutien psy ». Lancé en avril 2022 à l’attention de personnes souffrant de troubles légers à modérés (anxiété, déprime, angoisse, problème de consommation de tabac, alcool ou cannabis, trouble du comportement alimentaire) « mon soutien psy » proposait de bénéficier du remboursement de huit séances d’accompagnement psychologique par an. À la condition que votre médecin traitant vous adresse, par courrier, à un psychologue conventionné.

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« Ça n’a pas fonctionné, il faut avoir le courage de la reconnaître »
« Ça n’a pas fonctionné, il faut avoir le courage de reconnaître, admet Gabriel Attal. C’était trop complexe, trop limité et les professionnels n’étaient pas assez rémunérés pour que ça marche. » Les psychologues sollicités se voyaient proposer 30 € par consultation, un tarif en deçà des honoraires habituels : ils ne se sont pas bousculés pour participer.

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Le Premier ministre en a pris acte. « Dès le mois de juin, on pourra aller directement voir le psychologue sans passer par un professionnel de santé avant. La séance sera valorisée à 50 € pour le psychologue, et on pourra avoir jusqu’à douze séances remboursées par an. » Une simplification du processus (le courrier du médecin traitant ne sera plus nécessaire, plus besoin de passer par lui pour obtenir un rendez-vous remboursé) et une augmentation de la prise en charge par l’État « de plus de 50 % », à la fois de la rémunération et du nombre de consultations annuelles.

Les mutuelles complémentaires seront mises à contribution
« Nous imposerons également aux [mutuelles] complémentaires de désormais prendre en charge ces séances de psychologues, e t on ira plus loin sur la santé mentale en général », complète Gabriel Attal. Il faudra attendre les propositions des ministres de la Santé pour connaître les avancées proposées. Mais la volonté d’agir est affichée.